Credit photo Édith Choinière

Nombre d’années d’expérience

Plus de 15 ans

Processus d’acquisition du savoir

C’est à l’âge de 10 ans que le désir d’apprendre à faire de la courtepointe s’est fait sentir chez Édith Choinière. Elle ne connaissait par contre personne dans son entourage qui aurait pu le lui enseigner. C’est à l’âge de 22 ans que l’opportunité se présente à elle. En joignant les Forces Armées Canadienne, où elle a rencontré mon mari, un acadien du Nouveau-Brunswick. C’est sa belle-maman (Prémilia Arsenault), qui demeurait à Rogersville, pas très loin de la base militaire, qui lui a enseigné les rudiments de base de la courtepointe traditionnelle. À cette époque, aucun outil n’existait encore à part les ciseaux!
En 1993, ils sont mutés sur une base d’aviation à Portage-La-Prairie au Manitoba. Depuis quelques années elle était également artiste peintre et pour s’intégrer dans sa nouvelle communauté, elle avait commencé à exposer ses œuvres ainsi qu’à donner des cours de peinture au Conseil des Arts de Portage.

C’est au Manitoba qu’elle a rencontré deux personnes exceptionnelles, qui allaient, pour les trois prochaines années, partager avec elle, leur culture et l’art Autochtone. Aimée, une algonquin de la région d’Ottawa et Del, un Lakota Sioux de Long Plan, Manitoba. Ces deux artisans lui ont appris à travailler les peaux pour faire des tambours et des boucliers. Ils lui ont montré aussi comment faire du perlé avec et sans métier, des mocassins, des mitaines, des mukluks, des sacs ainsi que des capteurs de rêve et plusieurs autres articles de cérémonie qu’elle a pu vendre dans leur magasin. ​Avec du recul, la peinture et l’art autochtone lui ont permis de voir avec une perspective différente les techniques qui allaient pousser sa passion pour la courtepointe dans une nouvelle direction.

En 1996, ils sont de retour au Québec et puisque les peaux de chevreuils sont un peu plus rares dans son patelin, elle est retournée à son premier amour, la courtepointe. Toutefois, elle était à la recherche de patrons différents et qui seraient un plus grand défi. C’est à ce moment-là qu’elle a découvert une femme qui a écrit plus de 30 livres de courtepointe et qui est devenue son mentor. En 2008 elle invite Édith Choinière à passer du temps avec elle à Pagosa Spring, au Colorado, pour lui montrer comment elle avait monté son entreprise. Ce qui a eu une grande influence sur elle et c’est suite à cette expérience qu’elle a créé sa petite entreprise nommée ”Collection Inédith”.

En 2016, elle a développé sa propre technique d’art textile qui lui permet d’utiliser les tissus comme médium au lieu de la peinture à l’huile. Ses fils et aiguilles remplacent ses pinceaux. Ce qui donne un style unique à ses oeuvres.

Transmission du savoir

Depuis quelques années, Édith Choinière partage sa passion en enseignant sa technique aux courtepointières du Québec, de l’Ontario, des provinces de l’Atlantique ainsi qu’en participant aux salons de courtepointe du Québec et au “Show” Canadien dans les autres provinces.
Elle donne aussi des conférences, des ateliers et enseigne via Zoom aux gens des régions trop éloignées, ou en personne pour ceux qui sont à proximité. Elle a aussi sa chaîne YouTube ou on peut y trouver une série d’une centaine de tutoriels (français et anglais).

Reconnaissance du savoir

Édith Choinière à l'œuvre